Quelques précautions d’usage…
S’agissant dans la plupart des cas de visiteurs professionnels qui pratiquaient - à des titres divers - la matière de la médiation de dettes depuis de très nombreuses années, nous ne doutions pas un seul instant qu'ils étaient en mesure de déceler toutes les invraisemblances chronologiques, voire les failles juridiques des différents parcours.
L’affaire était d’autant plus délicate que les expériences précédentes nous avaient démontré que, de temps à autre, certains - certaines - ne jouaient pas vraiment le jeu mais cherchaient au contraire à prouver qu'ils étaient plus « avertis » que leurs semblables, résistant ainsi aux sollicitations du gérant de la FLASH-BANK aussi bien qu'aux artifices du vendeur du SHOPPING PARIDISE, sans compter que les étapes suivantes - passage devant la juridiction et coupures expéditives d’électricité - n’étaient pas non plus exemptes de critiques, car fortement simplifiées.
Si ces manques de coopération de certains participants étaient prévisibles sinon compréhensibles, nous avions toutefois constaté à la longue qu'ils pouvaient entraîner de légères frictions avec les acteurs, outre un déploiement d’énergie supplémentaire de leur part ainsi qu'une perte de temps inutile, de sorte qu'il convenait de les éviter dans toute la mesure du possible.
Cette dérive risquant, selon toute probabilité, d’être encore plus « naturelle » avec ces intervenants d’un nouvel ordre qu'étaient les participants au très sérieux colloque sur la « dignité humaine » dans le cadre des Règlements Collectifs de Dettes, avocats et même juges, il nous avait semblé judicieux, car plus prudent, d’anticiper en vue d’en réduire l’impact au maximum.
Afin de prendre les devants, tous les visiteurs de cette journée allaient dès lors se voir remettre, dès avant le début de leur parcours, un petit feuillet d’avertissement contenant quelques mises au point préalables.
Qui nous avaient paru nécessaires.
Vitales même…
L’objectif de ces remarques était de rappeler la nature originale de notre projet de prévention, et d’en retracer les contours, de manière à définir l’expo-action et de la remettre dans son contexte général.
En quelque sorte, il leur fallait savoir exactement ce que "Dernier Rappel Avant Poursuites!" était.
Et surtout ce qu’il n’était pas…
(à suivre)
Texte et photos Dominique VANESPEN