Parfois un cruel dilemme !

A plusieurs reprises lors de l'élaboration des différents supports destinés à promouvoir la nouvelle mouture de notre expo-action "Dernier Rappel Avant Poursuites ! ", nous nous sommes retrouvés confrontés à un choix plutôt difficile, celui de sélectionner les plus sympathiques ou les plus représentatives parmi les centaines de photos qui avaient été accumulées au cours de la "Première", durant les trois jours du mois d'octobre, à la fin de l'année passée.

Celles qui furent retenues pour illustrer notre nouveau triptyque figurent parmi les plus incontournables.

Dans les nombreux clichés pris sur le vif par notre ami Eli LEMPKOVICZ, qui s'était spontanément improvisé photographe "officiel" mais  bénévole de notre expo-action, le choix allait être cornélien, de par leur qualité d'ensemble, quoique certaines de ces photos aient présenté le mérite de parler d'elles-mêmes.

En sélectionner, sinon les meilleures, du moins les plus représentatives de l'atmosphère n'allait dès lors pas être aisé, même si celles qui furent retenues nous semblent - a posteriori - évidentes à la lecture du triptyque.

En première place figure ainsi cette photo, que le soussigné aurait aimé avoir faite lui-même, tant elle résume admirablement l'ambiance fébrile - voire survoltée par moments - qui avait marqué dès les premières heures toute la durée de l'expo-action "Dernier rappel avant poursuites ! "

Elle illustre ces instants quasiment magiques au cours desquels les acteurs du Magic - justement - Land Théâtre allaient s'entrecroiser dans un incessant ballet, qui pour intercepter un visiteur en vue de le remettre sur le droit chemin ("Victor" le facteur), qui pour en guider un autre vers l'étape suivante de son itinéraire (Camille, l'annonciatrice des mauvaises nouvelles), qui pour compatir à ses malheurs ("Emile", l'agent de quartier).

Sans oublier cet imbuvable huissier de Justice Yvon VAN BETALEN qui rôdait inlassablement en quête d'une proie facile !

Que penser de cet autre cliché tout aussi symptomatique, représentant à la fois l'exubérant vendeur du "Shopping Paradise", Salomon GIVEMEFLOUZE, et ce même officier ministériel occupé à jeter un regard soupçonneux à l'approche d'une visiteuse.  

D'une manière générale, les acteurs du Magic Land auront laissé libre cours à leur imagination débordante, leurs talents prenant vite le dessus au-delà des instructions et des conseils qui leur avaient été prodigués quant à l'attitude à adopter pour incarner d'une manière crédible - respect de la réalité oblige - les différents protagonistes du parcours-spectacle.

Leur avoir laissé la bride sur le cou aura permis qu'ils puissent exprimer un indéniable savoir-faire dans l'animation de groupe, mais aussi et surtout qu'ils démontrent leur sens inné de l'improvisation et de la répartie, en s'adaptant au quart de tour à chaque situation et aux réflexions spontanées, parfois très inattendues, de certains visiteurs.

Du travail d'artiste...       

Photos Eli LEMPKOVICZ.

Texte Dominique VANESPEN 

Tous les moyens sont bons...

Au-delà de nos différentes affiches, notre campagne de promotion pour une telle activité d'envergure en matière de  prévention et de lutte contre le surendettement se devait de recourir à des supports multiples, tels que les cartes postales qui furent utilisées lors de la "première", mais également des outils originaux spécialement conçus pour cette nouvelle occasion.

Parmi ces documents figure ce triptyque, qui expose les grandes lignes de notre expo-action, pour en rappeler les objectifs poursuivis et en exposer les principaux instigateurs, de même que pour souligner l'accueil qui lui avait été réservé dès le départ et - enfin - pour en préciser quelques modalités pratiques.

Mieux qu'un long discours, nous vous proposons de le découvrir ci-dessous :

En format PDF :  TRIPTYQUE DRAPS recto     

En format PDF : TRIPTYQUE DRAPS verso       

Triptyque réalisé par Michele DI CALOGERO

Photos Eli LEMPKOVICZ

Texte Dominique VANESPEN

C'est même plus que sûr...

Les dates précises en étaient d'ailleurs déjà annoncées depuis plusieurs semaines sur l'entête du présent blog : notre expo-action sur le thème du surendettement, intitulée "Dernier rappel avant poursuites ! " - "DRAP's" pour faire court - sera rééditée dans les tout prochains mois.

Toujours abritée dans les locaux du CPAS de Saint-Gilles, cette expérience passera alors du stade expérimental de "Première" à celui d'activité de grande envergure, répartie sur deux périodes, soit durant le mois de mai ainsi que dans le courant des mois d'octobre et de novembre.

Les membres de l'équipe du CAFA asbl et les acteurs du Magic Land Théâtre rempileront donc très bientôt, pour tenter une nouvelle fois d'accrocher un maximum de public, en vue de le "conscientiser" sur cette plaie de notre société moderne dont les derniers chiffres officiels attestent de ce qu'elle n'est pas en voie de disparition, tout au contraire.

Sans nul doute quelques aménagements seront-ils apportés à l'expo-action telle qu'elle avait été réalisée l'année passée, de même que de nombreuses améliorations sont envisagées et en cours de préparation. Mais le surendettement étant un phénomène généralisé, "DRAP's !" ne se limitera désormais plus aux portes de Saint-Gilles, puisque d'autres CPAS, et services de médiation de dettes, de et hors Bruxelles s'étaient montrés dès le départ intéressés par l'originalité d'un tel projet.

Aussi pouvons-nous d'ores et déjà annoncer que l'expo-action sera également recréée dans la région wallonne, ce à l'initiative du GILS, le Centre de référence en province de Liège.

Le "Groupement d’Initiative pour la Lutte contre le Surendettement" - d'où l'abrégé GILS - est en effet une association regroupant plus d'une vingtaine de CPAS. Agréée par la Région wallonne en tant que centre de référence, elle joue un rôle d’appui aux services de médiation de dettes, de même qu'elle remplit une mission de prévention en matière de surendettement.

C'est dans le cadre de cette dernière que le GILS propose des animations à destination de divers publics : travailleurs sociaux, personnes relais (animateurs, enseignants,...), article 60, étudiants,..., qu'il convient de sensibiliser par le biais de l'information et de la réflexion sur divers thèmes liés au budget et à l'endettement.

Recourant d'ordinaire à des séances d'information, des conférences ou formations, le centre de référence aura ainsi été séduit par l'originalité de l'expo-action "Dernier rappel avant poursuites ! ", un témoignage de confiance qui nous honore et dont nous le remercions vivement...

Rendez-vous est pris.

Texte : Dominique VANESPEN

Un sujet plus sérieux... 

Etre "surendetté", c'est ne plus être en mesure de faire face, non seulement au remboursement des différents crédits qui auraient le cas échéant été contractés, mais également au payement des nombreuses charges régulières du ménage.

D'endetté, on deviendra surendetté, parfois certes en raison de l'accumulation des crédits, mais aussi et avant tout suite aux "accidents de la vie" dont tout individu peut un jour être victime : perte d'emploi, maladie ou invalidité contraignant à l'inactivité forcée, divorce ou séparation, etc... les hypothèses sont évidemment nombreuses.

La quantité de personnes frappées est de plus en plus conséquente, qui tendrait encore à s'accroître ces dernières années.

Pour réagir face à cette situation, le pouvoir fédéral aura pris au fil du temps de nombreuses mesures de protection, dont une des plus importantes est sans conteste l'adoption de la loi du 12 juin 1991 relative au "crédit à la consommation", qui fut un premier pas dans la lutte contre le surendettement.

Cette disposition visait en effet, non seulement la prévention (par exemple en mettant l'accent sur l'information du consommateur et en règlementant la publicité, mais aussi en interdisant certaines pratiques telles que la centralisation outrancière des crédits), mais aussi mettait l'accent sur la dimension curative, en renforçant - par exemple - la possibilité pour le juge de Paix d'octroyer des facilités de paiement en faveur des consommateurs dont la situation financière s'est aggravée.

Cette même loi introduisit la notion de "médiation de dettes", la définissant comme "la prestation de services, à l'exclusion d'un contrat de crédit, en vue de réaliser un aménagement des modalités de paiement de la dette qui découle totalement ou partiellement d'un ou de plusieurs contrats de crédit".

Afin de présenter des garanties de sérieux en la matière, la médiation de dettes est interdite, saul lorsqu'elle est pratiquée, soit "par un avocat,un officier ministériel ou un mandataire de justice dans l'exercice de sa profession ou de sa fonction", soit "par des institutions publiques ou par des institutions privées agréées à cet effet par l'autorité compétente".

Dans la Région de Bruxelles-Capitale, seuls les CPAS sont ainsi agréés d'office pour la pratique de la médiation de dettes, sans devoir se conformer à des conditions spécifiques pour pratiquer la médiation.

En ce qui concerne les autres intervenants, la loi du 12 juin 1991 attribue aux Communautés le responsabilité d'édicter les conditions d'agrément des services de médiation de dettes.

Pour ce qui est de la Communauté française, cette prérogative fut transférée à la Région wallonne d'une part, à la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale de l'autre.

Tandis que les services néerlandophoens sont régis par un décret de la Communauté flamande, ceux qui ont un caractère bicommunautaire relèvent de l'Ordonnance de la COCOM du 7 novembre 1996.

Etant une création du CPAS de Saint-Gilles et travaillant dès lors en étroit partenariat avec celui-ci, le CAFA asbl ("Centre d'Accompagnement et de Formation pour Adultes") a été investi de missions en matière de remédiation et de prévention, dans divers domaines tels que le logement, l'emploi, l'accès à l'énergie et la lutte contre le surendettement.

Affectant du personnel spécialisé et expérimenté dans la pratique de la médiation de dettes, selon les critères stricts définis par l'Ordonnance précitée et son arrêté d'exécution, de manière à présenter un certain nombre de garanties d'action, notre institution avait sollicité et obtenu son agrément par la COCOM, une première fois pour une période couvrant le 1er janvier 1999 au 31 décembre 2004, puis celui portant sur celle du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2010.

Une bonne nouvelle donc : notre récente demande de renouvellement de l'agrément pour pratiquer la médiation de dettes vient d'être reçue favorablement par la "Direction de l'Aide aux personnes" de la Commission Communautaire Commune, de sorte que nous sommes repartis ce 1er janvier 2011 pour une nouvelle période de six années !

Dont acte...

Bases légales :

7 NOVEMBRE 1996. - Ordonnance concernant l'agrément des institutions pratiquant la médiation de dettes.

Source : REGION DE BRUXELLES-CAPITALE

15 OCTOBRE 1998. - Arrêté du Collège réuni relatif à l'agrément, à la formation du personnel et au coût de la médiation des institutions pratiquant la médiation de dettes.

Source : COMMISSION COMMUNAUTAIRE COMMUNE

NOTE : Agrément n° MD/S 2.02

Dominique VANESPEN